Réparation de la serve-Jour 2
À cause de la canicule qui battait son plein, l'organisation du chantier avait été remaniée.
On démarrait à 7h30 jusqu'à 13h et le chantier ne reprenait pas après le déjeuner.
Cette fois, deux actions principales se sont chevauchées.
Nouveau remblayage au niveau de la fuite
Dans l'enthousiasme de la première journée, le remblayage qui suivait la réparation de la fuite par le colmatage à l'arrière des pierres avait consisté à reverser la terre qui avait été excavée. Or, il semblait dommage de ne pas utiliser complètement le reliquat des argiles qu'il nous restait afin de renforcer l'étanchéité du mur en général.
Avec quelques coups de mini-pelle, Paulo a donc ressorti la terre remblayée la veille et l'abnégation de nos bénévoles a permis de remplir à nouveau frais le trou à sec. À sec pour dire qu'on n'utilisait pas l'eau pour faire un mortier préalable mais qu'on entassait l'argile et le sable argileux en prévoyant que l'eau qui souhaiterait s'infiltrer fera le mortier sous-terre et consolidera d'elle-même l'étanchéité du mur. Merci aux bénévoles qui ne se sont pas plein de notre conduite de chantier.

Entre 11h et midi
C'est à cette heure que par un appel téléphonique nous avons appris le décès de l'ami Buch, dans la nuit, pendant son sommeil. Chacun sait comme il aimait les arbres ! Il avait visité la parcelle il y a longtemps et il avait été envisagé qu'il intervienne sur ce chantier la veille. Mais, le dimanche soir, on avait convenu qu'il devait se reposer après l'effort consenti sur Festi-Fournols. On disait de lui qu'il ne coupait jamais un arbre sans d'abord lui avoir parlé. On l'a vu aussi étreindre de ses bras sans pouvoir les refermer un tilleul centenaire pour chercher un ancrage quand la tempête intérieure faisait vaciller son univers. À moins que ce ne soit l'arbre qui lui ouvre les siens pour accueillir un enfant déraciné. Cela fait penser à notre voisin d'en bas et adhérent symbolique, Alexis, disparu il y a un an en des circonstances tragiques. Y aurait-il des esprits en résidence sur cette parcelle ? C'est pas grave. Ils seraient bienveillants. La rumeur dit aussi que les cendres d'une personne reposent ici en accord avec ses dernières volontés. Combien de fantômes hantent les serves d'après vous ?
À la recherche du canard
La journée de lundi s'était soldée par la mise à jour du captage qui alimente la serve. Ce mardi, il s'agissait de s'assurer que l'eau coule depuis le captage jusqu'à la serve via le canard, c'est-à-dire la canalisation. Cela s'est avéré plus difficile que prévu. En effet, en passant de la tige de ramonage, on remarquait que celles-ci passait difficilement et laissait supposer une canalisation détériorée entre le point de départ et d'arrivée.
Une première tranchée fut réalisée à environ 2m de la serve. Il y avait bien ici une canalisation et, grâce notamment à Adèle qui avait la physionomie parfaite de la ramoneuse, on a pu constater que de la boue s'était formée dans le canard , probablement amenée par les "queue de rats", ces bouts de racines des arbres.

Les tiges de ramonage passait à nouveau mais butait quelques mètres plus loin. Il fut donc décidé de défaire entièrement la partie supérieure de l'alimentation et de recomposer un drain de pierres sur toute cette longueur. Si vous allez sur le site, ces deux points (le départ du drain et le captage) sont signalés par deux pierres dressées.



Levez les vannes !
L'eau qui était contenue continuait de s'accumuler.

Elle formait par endroits une belle pataugeoire.

Et puis il a bien fallu la libérer et tester notre drain.
La journée de demain s'annonçait plus courte que prévue. Entre la chaleur et les principaux objectifs atteints, on gardait l'idée de clôturer le chantier après le déjeuner mais on pouvait commencer à 8h30.