Les Serves


Réparation de la serve-Jour 1

Rendez-vous était donc donné pour réparer la serve restaurée collectivement il y a deux ans maintenant.

Une semaine de quatre jours était initialement prévue et d'autres actions étaient envisagées comme celle visant à libérer le sous-bois pour s'y promener plus aisément. Bien entendu, un peu d'entretien du sentier était inévitable.

Mais tout cela est secondaire par rapport à la principale réalisation de ce chantier caniculaire : les gens sont venus (une petite dizaine à chaque fois), certains un jour ou deux par ci, d'autres pendant les trois jours. À chaque fois, l'envie d'agir et le plaisir d'être ensemble se sont retrouvés. Parmi les bénévoles d'il y a deux ans, certains salivaient à l'avance en pensant aux choux à la crème de Jean-Paul et Huguette Cambray. Celles ou ceux qui découvraient le chantier collectif tombaient dans un écrin de bonne chair et de bonne humeur qui, semble-t-il, les a charmés. Grande Isa avait une mission particulièrement délicate en ces jours de fortes températures : assurer le ravitaillement en eau fraîche. Qu'elle soit remerciée de l'avoir menée à bien.

C'est notre Paulo national qui commandait (un peu) le chantier et (beaucoup) la mini-pelle qui avait été louée pour deux journées entières.

Pour ce premier jour, le programme s'est composé en trois parties :

Voyons dans le détail comment cela s'est passé.

Dégagement d'une partie du sous-bois

Surnommée facétieusement le "hub" ou le "hall de gare" ou "la salle des pas perdus", l'entrée du sous-bois s'était cette année recouverte d'un tapis de verdure qui en rendait l'accès sinon difficile du moins assez peu pratique. Celles et ceux qui ont eu à parcourir cette zone pour faire le suivi reptile entre mai et juillet pourront témoigner.

Il s'agissait donc de dégager essentiellement avec soin la ronce galopante mais peu envahissante tout en préservant les curieux individus qui voulaient s'installer ici pour quelques décennies peut-être.

On pense à cette tige de chêne que Sandrine a eu l'excellente idée d'identifier avant qu'on ne marche dessus.

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Réparation de la fuite d'eau

Il faudra attendre que la serve soit à nouveau remplie pour savoir si elle fuira encore. En attendant, il fallait dégager la terre située derrière le bâti en pierres et par l'arrière reprendre le mortier d'argile qui ceinturait le mur.

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La logistique pour faire le mortier consistait à récupérer l'eau propre de la fontaine sur la place de l'Église, de l'acheminer dans un tonneau à l'entrée du site, la vider dans un premier bidon de 200 litres à cet endroit et alimenter ensuite 2 bidons de 100 litres transportable par brouette. Merci Stéphane !

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Ensuite, d'autres transports de brouette étaient nécessaires pour acheminer notre reliquat d'agile et de sable argileux du chantier d'il y a deux ans. Merci à Alain de la commune de nous avoir ramené l'argile verte !

Le gâchage était réalisé même le sol de la serve puis versé de l'autre coté du muret où il était appliqué avec soin. Merci à Julia, Olivier et Robert ainsi qu'à celles et ceux qui les ont relevés !

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En effet, dans l'après-midi, il avait été décidé de délaisser le "hub" et de concentrer les efforts sur la chaîne humaine nécessaire pour mener à bien cette opération. Car il fallait à la fin remblayer complètement le trou libéré le matin même. Merci Océane et Robert (parmi tant d'autres) !

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Recherche de l'alimentation en eau

Ça va très bien de réparer une fuite mais encore faut-il de l'eau pour alimenter la serve.

En effet, depuis qu'elle s'est vidée, nous avons constaté que l'alimentation était devenue quasi inexistante depuis lors. L'idée consistait à faire une saignée en amont de l'alimentation visible dans la serve. Il y a deux ans, on avait glissé une tige de ramonage sur environ 20m de longueur et on n'était pas allé plus loin par manque de tige.

Ici les photos manquent parce que c'est pas facile d'être au four et au moulin. En tout cas, le captage a été trouvé en milieu d'après-midi après avoir dans un premier temps prospecté plus haut que nécessaire. Mais cette prospection ne fut pas inutile parce que de l'eau apparaissait déjà en amont du captage. Il a donc été décidé d'étendre la zone de drainage depuis cette première tranchée jusqu'au captage signalé par un linteau assez monumental.

En fin de journée, des poches d'eau commençaient à se former et un remblai fut poussé par la mini-pelle afin de retenir l'eau avant de travailler plus intensivement sur la canalisation le lendemain.