Les Serves


Petit poème

la ronce

Lacérante pour qui, gauche, l'agresse
la ronce crépite pour qui l'enlace.
Elle s'enroule, se couche et s'affaisse
sans se défaire de sa carapace
de piques éventées et vengeresses

Au bord du chemin, au bord du printemps,
elle est déposée sans soin ni linceul.
Vouée aux derniers gels. Près des étangs
figés où larves et oeufs rêvent, seuls,
Dans la terre sans plus son pansement.