Ah, la vergne !
Il y a d'abord cette remarque :
tu devrais y arracher ! c'est de la vergne ! ça pousse comme du chien dent !
Et puis, quelques semaines plus tard, cette autre :
bouh, ce terrain, il vaut rien ! c'est que de la vergne !
Alors, forcément ça interroge. La vergne ? Si français comme nom, si patronymique... J'y connaissais pas en nom d'arbre.
Bon, en bon candide, j'interroge un des oracles du 21ème siècle : un moteur de recherche. La vergne arbre, directement en premier lien sur Wikipedia.

On trouve cette espèce à l'étage collinéen jusqu'à l'étage montagnard (1 200 mètres). C'est l'espèce d'aulne qui supporte le mieux l'eau stagnante et les sols lourds.
L'aulne glutineux souffre très vite de la sécheresse contrairement à son voisin, l'aulne vert plus tolérant aux sols secs généralement, cet arbre se trouve sur les ripisylves car il apprécie les sols constamment humides.
Cette particularité de pouvoir pousser les racines totalement immergées amène cet arbre à devoir développer une technique différente pour capter l'azote nécessaire à sa croissance.
Habituellement prélevé par les racines dans la terre l'azote est, chez l'aulne glutineux, absorbé avec l'aide d'une bactérie présente sur ses racines appelée Frankia.C'est une espèce à tendance pionnière qui supporte mal la concurrence et a tendance à disparaître lorsque d'autres essences s'installent.
Ah ! Très bien. Ça ressemble bien au terrain des serves ! On parlait entre nous de saules... Affaire à suivre...
Mais le plus intéressant vient après. Dans la section L'aulne glutineux et l'humain :
Le bois d'Aulne pourrit dans l'air humide ; en revanche, il est réputé imputrescible dans l'eau : on l'utilisait pour faire des conduites d'eau souterraines et des rigoles.
Il peut être utilisé en drainage : des fagots d'aulne bien serrés au fond de tranchées assurent longtemps l'écoulement de l'eau et l'aération des sols.
Mazette ! Et moi qui me demandais comment justement étaient fagotées ces antiques canalisations qui devaient relier les serves. Serait-ce une piste sérieuse ?
Et depuis, comme par enchantement, les langues de se délier !
Ah, je me souviens... Mes grands-parents, ils mettaient des fagots pour canaliser l'eau.
Ah bon ! Et tu sais quel bois ?
Non ! M'en rappelle pas !